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BIP TV lancé le 30 mars 2007

BIP TV est la dernière télévision analogique hertzienne autorisée par le CSA. C’est aussi la première télévision locale hertzienne 100% publique. Elle fera ses premiers pas le 30 mars sur le canal 53 à Issoudun.

La télévision de la dernière chance ? Berry Issoudun Première (BIP) TV est la dernière des télévisions locales a avoir été autorisée par le CSA (l’autorisation a été accordée le 3 octobre et la convention signée le 6 décembre 2006) à émettre en analogique hertzien. En réalité, obtenir cette fréquence a constitué une bataille de longue haleine menée par la municipalité sous l’impulsion de son maire, André Laignel. Parce qu’il s’agissait aussi de défendre l’idée d’une télévision qui serait entièrement conçue comme un service public… De fait, BIP TV a pu finalement voir le jour grâce à la loi du 9 juillet 2004 qui légitime un montage entièrement public sous la forme d’un EPCC (établissement public de coopération culturelle). « Ce projet municipal, note Sophie Cazé, directrice de cet EPCC, est né dans les années 2000 de la volonté des élus de créer une télévision locale de service public. La loi de 2004 nous a permis de trouver une solution juridique en adéquation avec le projet. Il n’était pas question que ce soit une télévision privée. » Reposant sur cet EPCC déjà existant la télévision d’Issoudun intègre la communauté de communes qui fait partie de l’établissement public, soit plus de 20 000 habitants. BIP TV couvre en fait un territoire qui s’étend entre 25 à 30 km autour d’Issoudun, plus de 30000 personnes pourront regarder la chaîne. « Démarrer sur une structure préexistante (l’EPCC gère le cinéma, le musée, le centre de congrès….) remarque Nicolas Gonthier, permet une mutualisation des moyens et donc de réaliser une vraie économie d’échelle. ».Jouant aussi de partenariats importants avec notamment le centre AFPA (formation aux métiers de l’audiovisuel), les archives régionales du film, l’IUT de Tours « journalisme et communication » BIP TV s’est lancée dés le mois de janvier sur Internet (www.bip-tv.fr) avec un journal quotidien, une « vitrine » de la chaîne. Selon Sophie Cazé c’est aussi un élément attractif pour tous ceux qui ont quitté le territoire et peuvent y être relié ainsi par un biais d’un moyen de communication moderne et plutôt valorisant. Avec 500 connexions quotidiennes au lancement du site et aujourd’hui, pas moins d’une centaine de connexions par jour, le site permet aussi d’informer les habitants sur cette nouvelle télévision qui donne son top départ le 30 mars avec une émission spéciale, des invités de marque et un premier journal (à 18h30) diffusé par voie hertzienne. Information, culture, formation, la chaîne qui se veut généraliste, diffusera de 6h30 à 0h30.Elle a conclu des accords avec la chaîne parlementaire Public Sénat pour reprendre l’émission de Jean-Pierre Elkabbach, « Bibliothèque Médicis » et s’appuiera aussi sur REC (Réaction en chaînes, l’unité de programmes de TLSP) pour offrir une gamme de programmes variés. Restent les inquiétudes inhérentes à la révolution technique qu’entraîne le numérique hertzien. Dans un futur proche, la place de la chaîne sur le R1 n’est pas acquise et surtout, le développement rapide du numérique complique déjà la mise en route de la chaîne. Comment les foyers déjà équipés en numérique vont-ils pouvoir parallèlement recevoir la chaîne locale analogique, des installations techniques sont nécessaires, qui va s’en charger ?