Canal 32 et Bip TV, les exceptions qui confirment la règle…

Diffusion numérique : l’alternative des fréquences autonomes (dites L8)

A Troyes, la télévision locale Canal 32 est désormais diffusée sur le numérique terrestre (depuis le 12 octobre, sur le canal 23). Elle fait partie de la première « vague » de télévisions locales qui ont accès à ce mode de diffusion mais à une différence près. Le multiplex R1 étant préempté par France 3 comme l’y autorise la loi, elle a dû dénicher une fréquence autonome, appelée aussi L8. « Nous avons trouvé une solution technique avec TDF, explique le directeur des programmes de Canal 32 , Fabrice Schlosser. Le résultat est très concluant. Nous avons notamment beaucoup de retour sur l’amélioration de la qualité de réception. » L’impact de la chaîne est amplifié avec l’élargissement de la zone de diffusion : Canal 32 couvre désormais le sud de la Champagne et une partie de la Bourgogne grâce à son arrivée sur le numérique terrestre. Pas question cependant de modifier la ligne éditoriale initiale « Mais, précise Fabrice Schlosser, nous sommes attentifs aux communes qui nous reçoivent. »

Le numérique en 2008 pour BIP TV
BIP TV, la télévision locale d’Issoudun sera pour sa part reprise sur le numérique terrestre début 2008. « La procédure est un peu plus longue de fait de notre structure 100% publique, précise Nicolas Gonthier. Nous sommes tenus de faire des appels d’offre pour les prestations de service etc. C’est la société Emettel qui a été finalement choisie et elle interviendra dans la première quinzaine de décembre pour les premiers réglages techniques nécessaires. » Le choix du L8 s’il a été d’abord imposé par une préemption de France 3 s’avère dans le cas de BIP TV bien mieux adapté à la zone de diffusion initiale (14 000 habitants pour Issoudun et 30 000 environ pour l’agglomération). « Cette installation a nécessité des investissements supplémentaires, reconnaît Nicolas Gonthier, mais il est certain que la zone urbaine sera mieux couverte en numérique qu’en analogique. » Lancée en mars 2007, la chaîne profitera de ce passage au numérique pour « toiletter » un peu la grille sans modifier pour autant ni ses objectifs ni ses moyens. Ce qui ne signifie pas qu’elle n’ait pas d’autres ambitions. En effet, BIP TV ou l’EPCC* structure porteuse de la télévision compte bien, dans un deuxième temps, si une candidature est ouverte, se positionner sur la zone de Châteauroux, elle pourrait ainsi concerner les 240 000 habitants de l’Indre. La réunion prévue par le CSA le 13 décembre permettra peut-être d’en savoir davantage sur les possibilités d’extension offertes aux uns et aux autres…

(NDLR) La diffusion sur une fréquence autonome suppose une initialisation des téléspectateurs contrairement aux chaînes diffusées directement de l’émetteur R1. Par contre, le coût actuel est inférieur dans des proportions de 1 à 3.

* EPCC : Etablissement public de coopération culturelle composé des collectivités territoriales