Cityzen TV en hertzien, à la bonne heure

Avec une fréquence analogique hertzienne, Cityzen TV est passé à une vitesse supérieure et prépare sa rentrée en numérique hertzien. Sa place sur le R1 est désormais acquise.

C’est l’extension de la diffusion ! Le printemps 2007 a permis à Cityzen Télévision, la chaîne câblée d’Hérouville Saint-Clair (canal 9) de passer à une autre dimension en devenant désormais accessible gratuitement à tous les habitants de la grande agglomération caennaise sous l’appellation de Cityzen TV (canal 44). Pour la chaîne, c’est une vraie transition. Elle troque son habit de chaîne locale pour s’adapter à sa nouvelle couverture, plus ample.

Les signes du changement
Lancée en 1997, Cityzen TV a pour ambition d’être « la télévision des habitants » en favorisant l’expression libre, notamment à travers une émission quotidienne interactive (A la bonne heure, à 19h) où le public est invité à prendre la parole chaque jour sur une thématique différente. Avec le journal télévisé du soir, ce rendez-vous quotidien constitue la colonne vertébrale de la chaîne qui tient farouchement à son caractère indépendant bien qu’elle fasse aujourd’hui partie du réseau Antennes locales. En effet, en 2005, la société Antennes Locales (groupe Hersant) est entrée au capital de la chaîne à une hauteur de 40% rejointe ensuite par La Manche Libre à un taux équivalent. À l’antenne, la présence d’un carrousel (programmes courts diffusés en boucle) et de l’émission « Télé Perso » sont des signes qui ne trompent pas. Elle fait bien partie du groupe !

Un changement d’échelle
« C’est un changement d’échelle, reconnaît la directrice de la chaîne, Anne Mulligan. Nous passons de 2 heures à 11 heures de programmes frais par semaine, de six à quatorze salariés permanents, d’un budget annuel de 300 000 euros à un budget d’environ, 1, 100 million, de 25 000 à 300 000 téléspectateurs. » Mais le cap demeure le même, affirme-t-elle. « Notre indépendance éditoriale est préservée nous continuons le travail que nous avons engagé depuis longtemps avec REC, le GIE Grand Ouest. La grille est aussi constituée de magazines, de documentaires que nous co-produisons. »

La proximité toujours en priorité
« Cela se passe très bien avec La Manche Libre, ajoute-t-elle, ils savent que nous avons 9 ans d’expérience et que la télévision locale, c’est un métier. » S’agrandir avec, à l’horizon de septembre (le 13 septembre à 6 heures du matin) une entrée en mode numérique, ne signifie pas renoncer à ses principes de base ! « L’information de proximité est notre priorité, insiste la directrice de Cityzen. Le côté « miroir du territoire » est essentiel pour nous, que cela touche 25 000 personnes ou 980 000 avec la TNT, passer du local au régional en préservant cette proximité et cet ancrage dans le territoire est notre objectif. C’est réellement notre mission. »

Générer l’audience
Avec 60 000 euros annuels de frais de diffusion pour la TNT (en plus des frais de diffusion hertziens qui s’élèvent à environ 30 000 euros annuels), générer de l’audience est indispensable. « Faisons des programmes qui génèrent de l’audience », réplique simplement Anne Mulligan. Comment ? En s’appuyant sur vraie programmation de proximité qui propose chaque semaine un plateau nomade pour aller à la rencontre des habitants et de l’actualité de la région. Et en développant également des nouveaux programmes comme ce projet de jeu qui ressemblerait un peu à un Monopoly adapté à l’agglomération de Caen. Du divertissement à la « sauce régionale » en somme…Autre axe de développement indispensable : la voie du net, un support de complément que Cityzen exploite depuis longtemps.

La multiplication des supports
En effet, dès 2000 Cityzen proposait sur son site un moteur de recherche avec archivage. Aujourd’hui, la chaîne développe sa diffusion par Internet avec, d’ici quelques semaines, la possibilité de regarder la chaîne « en direct » sur la toile grâce au streaming.