Etude économique des télévisions locales – mars 2010

Cette étude réalisée en février 2010 propose une analyse économique de la situation des chaînes locales en France en 2009. Elle fait suite à une première étude effectuée en mars 2009 toujours disponible en ligne

Les grands constats :

la situation des chaînes locales s’améliore Le baromètre révèle qu’une majorité d’entre elles ont su augmenter leurs revenus et contenir, voire diminuer, leurs charges d’exploitation améliorant d’autant leurs résultats. Ainsi, en 2009, 8 chaînes étaient à l’équilibre d’exploitation.

Le modèle de financement mixte devient le modèle de référence Si le bilan reste contrasté, les modèles économiques des différentes chaînes ont tendance à se rapprocher avec des charges d’exploitation plus contenues et des financements publics accrus, confirmant ainsi le développement du modèle d’économie mixte associant revenus publicitaires et financements publics.

En téléchargement : L’étude économique des chaînes locales-mars 2010

Une évolution positive dans le sens des analyses défendues par TLSP à laquelle pourrait s’ajouter des mesures complémentaires qui permettraient d’aller encore mieux.

– Fiabiliser la diffusion TNT
En mettant fin aux coûts de diffusion indirecte pour les chaînes locales (prise en charge d’émetteurs non couverts par la télévision locale). En exigeant de GR1 une clarification des coûts réels de la diffusion TNT pour les chaînes locales. En confortant le rôle d’interface de la SAS TLA exigée par le CSA et GR1.

Le contrat commercial avec GR1 prévoit un prorata des coûts de diffusion des émetteurs non couverts entre France 3 et les chaînes locales via la SAS TLA. Il était prévu que dans la phase de déploiement de la TNT, la création de nouvelles chaînes locales diminuerait le nombre d’émetteurs non couverts, permettant de répartir le poids du coût des émetteurs non couverts. Aujourd’hui, le coût des émetteurs non couverts représente plus de 50% des coûts de diffusion (54% en 2010). La part des émetteurs non couverts ne peut plus constituer une charge supplémentaire pour les chaînes locales.

– Autoriser l’accès à la publicité de la promotion
L’ouverture de la publicité télévisée à la distribution profite essentiellement aux chaînes nationales, celles-ci ont par ailleurs, obtenu des assouplissements de leurs règles de diffusion de la publicité. Afin d’accompagner et de soutenir leur développement, les chaînes locales pourraient, sur une période limitée dans le temps, bénéficier d’une autorisation exclusive de diffusion des campagnes de promotion des distributeurs.

– Avoir accès aux campagnes publicitaires ministérielles
Les chaînes locales ne sont pas prescrites pour la diffusion des campagnes de publicité d’intérêt général et collective (hors celles diffusées gratuitement). Cette décision simple à mettre en place est gagnante pour tout le monde.

– Création d’un fonds de développement de la télévision locale
Des mesures de soutien spécifiques pourraient accompagner le développement de la télévision locale comme il existe le fonds de soutien de la radio, les aides à la presse écrite ou encore les mesures récentes des aides à la presse en ligne. Ce fonds de développement de la télévision locale pourraient prendre en charge une partie de coûts de diffusion et tenir compte des situations spécifiques (zone de montagne, zone rurale, multiplicité d’émetteurs).

– Mise en œuvre effective des obligations de must carry
Le législateur a prévu dans la Loi sur la Liberté de communication, à l’article 34-2 un dispositif pour permettre la reprise et la diffusion des télévisions locales d’initiative publique. Une disposition qui rencontre une forte réticence des distributeurs câble et ADSL et qui amènent des chaînes à renoncer à revendiquer cette gratuité, l’objectif étant le service au téléspectateur et à la diversification des supports de diffusion. Les chaînes locales doivent être disponibles sur tous les supports de diffusion. Il faut simplement faire appliquer la loi.

 

Etude : les modèles économiques des télévisions locales – 2010