La TNT en région parisienne, LTF : la bonne alliance pour les chaînes locales en Ile-de-France ?

Porté par NRJ et les chaînes locales de Telif, le projet LTF (La télévision francilienne) a été présenté au CSA le 29 mars, échos après audition et avant le verdict final…

Pour les télévisions locales de la région parisienne qui participent à l’aventure sous la bannière de Franciliennes TV (TVM, Coquelicot, TV Fil 78, Telessonne, Rosny TV, VO TV), l’examen de passage paraît plutôt réussi. « Nous sommes satisfaits, souligne Frédéric Louis de Télessonne, car nous avons pu clairement énoncer nos arguments et les raisons de notre rapprochement avec NRJ. Nous avons pu démontrer que l’association s’appuie sur une expérience, une assise financière et un projet éditorial. » L’alliance entre un groupe de communication audiovisuel qui a déjà un pied dans la télévision numérique (NRJ 12) et un réseau de télévisions locales déjà existantes pourrait avoir séduit les membres de l’autorité de tutelle ?

Une chaîne « pluriculturelle généraliste de proximité »
Adossé à NRJ à hauteur de 75% (20% pour TELIF, 5% pour Franciliennes TV) le projet, a affirmé Marc Pallain, président du directoire de NRJ Group devant le CSA, repose sur l’idée « d’ancrage local » et de « pluralisme ». La chaîne est définie comme « pluriculturelle généraliste de proximité ». Loisirs, sports, fictions, spectacles et information de proximité s’inscrivent au programme. « Nous ferons remonter un certain nombre d’images des zones couvertes par nos chaînes, précise Sylvain Poubelle de TVM. Nous participerons bien sûr à la ligne éditoriale de LTF en étant force de propositions et en participant aux conférences de rédaction. »

Régional et local ?
L’enjeu est de taille, certains ne s’en cachent pas. « Nous qui ne sommes diffusés qu’à travers Télif, note Christian Souffron de VO TV, avons bien conscience que notre survie est conditionnée à une diffusion numérique. » La partie n’est pas gagnée d’avance reconnaît pour sa part Frédéric Louis qui estime aussi que le rapport capitalistique entre les principaux actionnaires de la chaîne peut éventuellement évoluer pour aller jusqu’à une minorité de blocage pour Telif et Francilienne TV. « Etre dans ce projet, ajoute-t-il, est une marque de reconnaissance et une grande avancée pour les chaînes locales de l’IDF et un préliminaire à l’obtention de fréquences locales. » Reste à savoir si les chaînes de Telif ne seront pas au final « mangées » par le groupe NRJ… Pourront-elles vivre indépendamment et obtenir des fréquences locales en numérique ? « J’ai trouvé les conseillers très intéressés et attentifs, conclut la directrice de Coquelicot, Brigitte Molinari. Je suis optimiste pour la suite, sans grande impatience cependant car nous travaillons toujours la tête dans le guidon.Si nous n’avons pas d’effectifs supplémentaires faute de budget, le plus dur est à venir ! Pour l’instant, les fiançailles se passent à merveille mais si mariage il y a, c’est l’inconnu et cela nous inquiète un peu. »