REC : le modèle TLSP

TLSP n’a pas attendu l’émergence de la syndication de programmes sous forme de « bartering » (échange entre programmes et espaces publicitaires) pour initier son propre modèle coopératif autour des programmes des chaînes locales membres de son réseau. REC (Réactions en Chaînes) créé en 2004 fonctionne comme une unité de programmes constituée en priorité d’achats de programmes produits ou coproduits par les télévisions locales de TLSP. Pour avoir accès à ce catalogue (environ 6 heures de programmes renouvelés tous les mois) les chaînes doivent s’acquitter d’une adhésion calculée en fonction de leur taille et leur audience. L’avantage pour les chaînes : disposer de programmes variés qui correspondent à une ligne éditoriale commune aux télévisions de service public. Autrement dit, une façon de concevoir une télévision plutôt citoyenne et orientée vers des recherches d’identités authentiques, quelles qu’elles soient… « Cela fait des années, remarque Dominique Renault à Images Plus, que nous revendiquons les uns et les autres, une place dans le paysage audiovisuel français, Une démarche collective est positive puisque désormais, le CNC (Centre National Cinématographique) en reconnaissant REC reconnaît le secteur comme un vrai diffuseur. De plus, pour des petites chaînes comme les nôtres, le rapport qualité prix est imbattable ! » Ce qui n’exclut pas la recherche de qualité et les programmes de fictions ou de divertissement avec notamment la captation de spectacles vivants. D’ailleurs, REC ne s’adresse pas exclusivement aux membres de TLSP. Tous ceux qui le souhaitent peuvent y adhérer !

Unité de programmes en Régions
Les chaînes locales de l’Ouest ont trouvé aussi un autre moyen pour développer des programmes de qualité : la création d’un GIE (Groupe d’intérêt économique) dès avril 2003 qui a donné une impulsion créatrice non négligeable. Ainsi, les 8 chaînes du GIE disposent d’un magazine de la création audiovisuelle intitulé « Sous la douche », véritable « laboratoire » de tout ce qui se fait aujourd’hui en matière d’images. Des projets de magazines (environnement, emploi) sont à l’étude. Dès septembre, une case mensuelle dédiée aux premiers films documentaires sera également ouverte. Soutenir la création en région, donner à voir des spectacles originaux fait aussi partie du cahier des charges du GIE avec peut-être bientôt des captations réalisées aux Transmusicales de Rennes ou à la Folle journée de Nantes… Un GIE a d’ailleurs été créé aussi en Lorraine en début d’année 2007.

Rappelons enfin que les chaînes de TLSP peuvent faire appel conjointement à REC et à Syn TV (c’est le cas par exemple de Canal 8 au Mans, TV Rennes 35 ou C9 Télévision) pour la syndication de programmes, deux offres différentes mais complémentaires. Bien maîtrisé, bien cadré, un développement de la syndication de programmes peut répondre à la recherche légitime d’une rentabilité économique alliée à une certaine conception de la télévision de proximité. C’est en tout cas, une ambition à défendre à l’heure où l’extension du numérique terrestre rend encore plus vitale la lutte des télévisions locales pour conserver et préserver leurs territoires et leurs identités !